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Facebook, ce n’est pas « que » mal !

Depuis quelques semaines, c’est la mode de casser du sucre sur le dos de Facebook. Faut dire que ce n’est pas difficile : une compagnie qui ne fait pas de mystère sur l’utilisation de nos données personnelles à des fins commerciales, est certainement loin d’une société philanthropique ou d’un groupe humaniste désintéressé.

Alors, avant de jeter Facebook dans les flammes des enfers du Net, si on lui offrait une petite chance de salut ?

Facebook est un bon moyen de suivre, d’un coup d’oeil, les activités de ses connaissances

Avouez que ce n’est pas fréquent, y compris dans la vie réelle, d’avoir sous le même toit nos collègues, notre famille, des célébrités, des entreprises, des anciens amis, des connaissances virtuelles… Grâce à la page d’accueil de mon compte Facebook, je vois d’un coup d’oeil ce que veulent bien me dire tous ces contacts, sans obligation pour ma part de passer de longues heures au téléphone, ou d’écrire de fastidieux messages.

Cela ne signifie pas forcément un mélange des genres, mais simplement une veille sur plusieurs plans. Et la grande richesse de Facebook, c’est d’avoir justement une quantité d’inscrits qui permet cette multi-horizontalité. Et si j’arrive à jongler facilement entre ces divers horizons qui m’entourent, j’avoue que ça me fait sourire, sur mon propre mur, de voir se côtoyer des commentaires provenant de personnes d’âges et de mentalités bien diverses.

Facebook est un moyen de réagir, sans déranger

A vrai dire, c’est bien le but d’un réseau social. Certes, ça n’avance à rien de dire « j’aime » sur la mise à jour du statut d’un contact, mais ça montre qu’on est encore là, près de lui, prêt à la rencontre. Facebook réduit l’espace d’éloignement que le temps crée, et prépare à la future rencontre IRL (voire à la première rencontre).

Sans compter que certains commentaires deviennent de véritables forums d’idées. Je ne développerais pas ici l’intérêt des groupes, notamment sur leur nouvelle version, mais c’est la partie visible de l’iceberg de la communication.

Facebook est un moyen de se détendre

Cela paraîtra certainement très bête, et je ne parle même pas des jeux ou des quizz qui ne m’attirent vraiment pas, mais du simple surf sur les profils de mes connaissances : voir les petits mots de chacun, regarder les photos des dernières vacances, revoir avec émotion des vidéos du mois dernier… Il ne s’agit pas de voyeurisme, comme on en a souvent taxé les utilisateurs de Facebook, mais simplement d’un partage de moments de vie comme on peut le faire autour de la machine a café, autour du repas familial du dimanche, ou autour d’un verre au café du coin avec les voisins du quartier…

Facebook est un excellent moyen de gérer son identité numérique

Contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, Facebook permet de gérer ce qu’on y met. Si on trouve une photo de moi, dansant nu sur la tombe de Claude François, ou qu’on prouve que j’étais en boîte de nuit pendant un arrêt maladie, ce n’est pas à Facebook qu’il faut s’en prendre, mais à ma propre bêtise !

Je ne peux, à ce propos, qu’approuver les entreprises qui tentent d’obtenir des informations sur leurs (futurs) employés, c’est le moyen idéal de connaître leur degré de bon sens. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de bêtises sur mon mur Facebook, c’est pour cela aussi que j’aime m’y connecter, mais rien, je pense, qui ne puisse nuire à ma profession.

Alors c’est sûr, ouvrir un profil Facebook, ça impose de surveiller ce qu’on y met, et toujours garder à l’esprit que n’importe qui peut avoir vent de ce qu’on y a mis… Tout comme il faut prendre soin, dans la vraie vie, de ce qu’on peut dire sur d’autres, même à quelqu’un de confiance ! Les murs ont des oreilles, ça serait plutôt adapté aussi aux murs de Facebook.
N’y a-t-il donc pas de meilleure solution que d’être positifs, et d’appliquer ce petit adage que je répète souvent à mes élèves : de ton ami, dis du bien, de ton ennemi, ne dis rien !

Les conditions d’une utilisation saine

Comme je viens de le dire, la règle de base sur Facebook, c’est de se comporter comme on le ferait dans la vraie vie : choisir ce qu’on dit, tout en restant naturel, en ménageant la dimension sociale (les amis, ça s’entretient…).

Utiliser Facebook, ça s’apprend. Et si ce n’est pas fait au sein des familles, ça devrait peut-être l’être au sein de l’école (d’où mon expérience de l’utilisation de Twitter à l’école…). Gérer un profil, ce n’est pas comme écrire sur sa messagerie instantanée, ni comme rédiger son journal intime… même si ça peut y ressembler bigrement sur certains murs.

Il est nécessaire aussi de prendre quelques minutes pour régler au mieux les paramètres de confidentialités (notamment en utilisant des listes d’amis qui permettent d’afficher ou non certaines publications selon nos connaissances).


Ce qui me chiffonne, c’est que la majorité des articles qui traitent de Facebook le font en insistant sur les personnes qui gèrent mal ces derniers points. Alors, si on mettait aussi en avant les bienfaits de ce réseau social si fréquenté, plutôt que ses faiblesses ?

12 commentaires

1 Flavien { 27.12.10 à 20:52 }

Très bonne analyse. Je crois que cette volonté de ce dédouaner, de rejeter la faute sur l’autre — sur Facebook, en l’occurrence — n’est pas une nouveauté et est un phénomène qui va perdurer…

2 ça bouge en svt { 27.12.10 à 23:10 }

Tout à fait d’accord, il faut arrêter de diaboliser facebook.
Il faut effectivement bien l’utiliser pour en trouver des avantages.

3 JR { 28.12.10 à 10:42 }

@Flavien : bonne analyse, je ne sais pas, car je crois que tous ceux qui tirent des sonnettes d’alarme le font de bonne foi… mais je voulais aussi mettre en lumière les côtés positifs !

@çabougeensvt : merci pour le commentaire et pour ton passage ici !

4 PascaleLC { 28.12.10 à 22:05 }

Tu as tout à fait raison ! Bon, pour se désinscrire c’est la croix et la bannière et on ne sait pas très bien ce qu’il va arriver à nos données personnelles.

Mais oui, effectivement, en réfléchissant un peu avant d’écrire on doit éviter les problèmes, et c’est très sympa d’avoir des nouvelles d’amis par ce biais.

5 Alain THIREL { 13.01.11 à 20:37 }

Bonjour Jean-Roch et merci pour ton billet.
Facebook, effectivement, « ça n’est pas que mal » ;-)
Facebook, comme tout moyen de communication, n’est que ce que l’on en fait, selon les règles d’éthique que l’on se donne, comme dans tout acte de communication, de relation aux autres.
Enfin, c’est un phénomène de société qui deviendra de plus en plus naturel pour les enfants et jeunes de demain. Alors au lieu de « dénoncer » les dérives (bien sûr possibles et bien réelles) donnons aux jeunes, comme tu le fais si j’ai bien compris, la capacité d’être des « récepteurs critiques » et des « émetteurs éthiques » d’information.
Bon blog !

6 asti devenus papybic entre temps { 02.02.11 à 1:02 }

tout a fait d’accord facebook est un formidable outil de communication

7 gio { 19.02.11 à 13:03 }

« Depuis quelques semaines, c’est la mode de casser du sucre sur le dos de Facebook. »
Depuis quelques semaines seulement tu crois? :o )

8 syboule { 25.02.11 à 15:40 }

bah viii j’aime

9 Garnet { 27.02.11 à 13:48 }

Bonjour Jean-Roch et merci pour ton billet.Facebook, effectivement, « ça n’est pas que mal » Facebook, comme tout moyen de communication, n’est que ce que l’on en fait, selon les règles d’éthique que l’on se donne, comme dans tout acte de communication, de relation aux autres.Enfin, c’est un phénomène de société qui deviendra de plus en plus naturel pour les enfants et jeunes de demain. Alors au lieu de « dénoncer » les dérives (bien sûr possibles et bien réelles) donnons aux jeunes, comme tu le fais si j’ai bien compris, la capacité d’être des « récepteurs critiques » et des « émetteurs éthiques » d’information.Bon blog !
+1

10 JR { 10.04.11 à 13:25 }

Oups, désolé, je ne trouve ton commentaire qu’aujourd’hui dans ma boîte à spam !
Voilà qui est rectifié, et mis en ligne :)

11 CHAMP Roger { 20.05.11 à 9:45 }

Je ne suis pas utilisateur de Facebook et ne le serai sans doute jamais.
Je suis parent. Mes enfants utilisent Facebook de manière pertinente, me semble-t-il en ayant parfaitement compris que ce réseau social de communication ne doit pas servir de défouloir et qu’il demande de l’intelligence et de la tolérance . Celles qu’on doit développer dans tous les espaces de relations : famille, amis, travail, etc.
La question que je me pose tient plutôt à la fonction d’une communication virtuelle qui me semble se substituer de plus en plus souvent à la relation réelle , c’est à dire en face à face , ou au pire de voix à voix.
Le fonctionnement individuel et souvent solitaire des nouveaux réseaux sociaux peut poser problème pour certains jeunes , et moins jeunes qui peuvent perdent le sens , à condition qu’ils l’ait acquis, du collectif, au sens large.
Mais je dois bien reconnaître que cela peut aussi constituer un outil efficace de contournement des systèmes oppressant ou autoritaires : cf. les mouvements de libération autour de la méditerranée.
Comme quoi la technologie peut être la meilleure et la pire des choses…

12 Florentine { 20.06.11 à 18:49 }

Article fort intéressant, merci. Depuis deux A.V.C. je suis devenue mal-voyante (mon ordi est adapté) et j’avoue que sans Facebook je me sentirais bien seule … Belle continuation à vous.